mardi 27 octobre 2009

Les ours blancs ( D.Furtif)

Encore une fois ils m’avaient accompagné jusqu’à l’oreiller du réveil… Des ours blancs.
Quand la fièvre qui les avait appelés s’évanouissait, ils disparaissaient avec elle dans la grotte brûlante où je les retrouvais chaque fois. Des ours blancs dans la fièvre rouge ?

La fièvre, ce compagnon d’enfance. Une balade à vélo un peu trop rapide, un arrêt à l’ombre un peu trop long et ça y était. Une trop longue lecture le dos à une fenêtre ouverte. La fatigue, si fréquente, pour un enfant si malingre. Tout était cause. La fièvre partait comme une fusée. Des champs, de la rivière, de l’école… Je la ramenais un jour du grenier où j’avais découvert, au milieu des livres interdits stockés par le locataire précédent, une bande dessinée en un volume épais. Au fond du délire de la nuit suivante des ours blancs échappés d’une histoire fantastique étaient venus peupler mes cauchemars. Fièvres à répétition, cauchemars à répétition, les ours blancs aidés par mes réveils instantanés devinrent les habitués de ma petite enfance. Ils m’accompagnaient parfois jusqu’à la maternelle et la grande école où j’emmenais ma « température ». Pas question qu’en plus on me prive d’école.
Les greniers ! Nous autres, les enfants, menions sans trêve une lutte incessante pour imposer notre suzeraineté sur un territoire que les grands nous contestaient à coup d’interdictions, de conseils affectueux et de taloches impuissantes. À chaque fois ils nous rappelaient les échelles démembrées, les planchers vermoulus, les outils tranchants en oubliant les malles ou autres merveilles mises là pour qu’elles ne soient pas ailleurs, sous nos mains ou sous nos yeux. Des fenêtres nues riches d’éventuelles chutes, les courants d’air et leurs rhumes à profusion. La grande fraternité des adultes ne manquait pas d’invention pour nous interdire d’aller là où justement nous voulions aller
— Parce qu’ils nous l’interdisaient. !
Légers comme l’air, qu’avions-nous à craindre des planchers incertains ?
Il ne nous fallait pas un grand génie ni une noire perversion pour pressentir la vraie raison. D’étranges questions, des regards soupçonneux. De quelle obscure ou inexprimable faute s’inquiétaient-ils sans dire ? Leur inimaginable manque de sérieux dans les conversations « sous nos oreilles » nous avaient appris très jeunes ce qu’ils craignaient. Ils craignaient que nous n’utilisions les greniers à des activités auxquelles ils n’avaient pas encore renoncé et que, pour certains, ils actualisaient encore dès qu’une occasion se présentait. Nous n’en connaissions pas les très exacts contours mais nous aspirions à leurs enivrants mystères Nous n’y apprîmes pas le mépris des grands, mais très jeunes, l’affaire des greniers nous enseigna à quel point la grande confrérie des parents adultes, ces vieillards de trente ans, maniait le double langage. Les Dieux étaient faillibles.

Nous ne nous y adonnions pas tout le temps, loin de là mais, par une pulsion cyclique, le touche-pipi devenait l’activité principale et l’unique obsession de la grande tribu fraternelle des enfants. Répondant à des règles strictes et non écrites, n’importe où selon la coutume, les enfants s’installaient là où ils le voulaient. Filles ou garçons usaient de ce droit imprescriptible. Sans cri et sans caprice, elles veillaient tout autant que nous à assurer leur part du combat dans la reconquête de l’espace toujours interdit des granges et greniers. Pour cela elles ne manquaient pas d’imagination ni d’astuce rouée. En attendant les grandes manœuvres elles jouaient à la dinette, appelée chez nous « jouer à la mère et à la fille ». Ce mot leur venait des mères. En tenaient-elles aussi les dérives ? Sans aucun doute, mais il nous faudra bien des années pour l’apprendre. Le jeu : une variante de l’universel « vivre comme les grands », se déroulait en préparations de repas fictifs à base de morceaux de tiges ou de faïences cassées dans de petites assiettes en plastique introduisant le ver de la représentation réaliste dans l’imaginaire des conditionnels.
« On dirait que je serais la fille » L’intonation chantante faisait partie du rite.
« Ah non c’est déjà moi qui ai fait la mère l’autre fois ».
Peu à peu les repas prenaient un caractère plus authentique au grand dam des parents qui constataient les razzias dans le placard de la cuisine. Au beau temps des garde-mangers il n’y avait pas de frigo donc aucun dessert lacté et les boudoirs régnaient dans un monopole incontesté au royaume des biscuits. Pas question de toucher au fromage du père. Trop risqué. Quelques figues sèches, du sucre en morceaux voire des grains de café…
« On dirait que ce serait la viande » À la façon des récitations mal dites.
Des fleurs, du papier, nous avalions tout…
De réalisme en réalisme….Un acteur essentiel du jeu était convié. On le convoquait en général quand les gaufrettes remplaçaient les bouts de tuiles cassées. Mon frère avait le chic : plus jeune ou plus rassurant il était le Père dans tous les jeux. Très important le père, quand le thème du jeu est la vie et son simulacre scandé par la production répétitive des repas.
On met la table, on sert le repas, on mange, on gronde celui ou celle qui fait l’enfant, puis on range et… On refait un repas….Ce qui n’avait que peu d’intérêt devenait central.
« On dirait qu’on serait la nuit »
La nuit, se coucher, mettre des couvertures, s’étendre côte à côte.
À ce moment les garçons tenus à l’écart étaient par le plus grand des hasards tout près, à portée de voix. Il en fallait du « hasard » pour, du creux de la rivière où nous bâtissions notre éternel barrage de sable, nous retrouver à portée de voix ou de regard. Il en fallait du hasard pour que les couples de papas-mamans se constituent à toute vitesse et que les repas factices soient expédiés pour passer aux : « On dirait qu’on serait la nuit » Les greniers jouaient alors leur rôle véritable.
Que de « crimes » furent commis au nom de la dinette !

Au contraire des filles toujours occupées à leur rite fortement connoté, nous, les gars, avions d’autres épopées Arriver à bloquer un jour cette fichue rivière avec le sable que le courant laissait sur une rive. Le matériau était abondant et, trouvé dans le lit, n’appartenait à personne. Les débuts étaient prometteurs. C’était une simple question de vitesse : avancer les travaux de construction plus vite que l’eau ne les emportait. Facile…À cinq ou six, avec nos tabliers pour benne nous progressions sans épargner notre peine. Le malheur voulait que plus nous entamions la largeur du cours, plus le lit devenait profond vers l’autre rive et plus le courant devenait puissant et rapide. Et…Adieu digue, barrage et lac rêvé, la nature reprenait ses droits. Ce n’était en rien une raison de renoncer. Jour après jour, semaine après semaine, seul le mauvais temps pouvait nous interrompre, pas l’échec. La pluie ou les paysans et leurs inévitables vaches. Ces vaches-là avaient l’habitude bornée de venir boire à l’endroit exact de notre banc de sable, et ça depuis des générations de vaches…On aurait dit que ces animaux dictaient leur loi aux hommes. Comme si leurs propriétaires ne pouvaient pas les conduire ailleurs pour boire comme des vaches.
À dire vrai quand on y regardait de plus près un bon kilomètre et un petit bois séparaient cette pente douce sableuse donnant jusqu’à l’eau de son identique, mais sur l’autre rive. Quand la nature elle-même joue à contrecarrer les projets de l’humanité future!
Alors, comme on ne pouvait pas piquer tous les jours les revolvers et ceinturons de cowboy des américains du village. Surtout quand ces américains étaient des américaines. Dans ce cas on attendait le GI suivant en souhaitant très fort qu’il ait des garçons. Après la semaine de l’arc qui, cassé, nous conduisait au jour de l’épée. « Vous allez vous faire mal, jetez moi tout de suite ces bâtons ! » Les mânes de Roland notre voisin hurlaient sous l’injure.
__Pfff Durandal un bâton !__ nous passions aux cabanes.
Des caisses, des cageots, des bidons, des journaux, des piquets et des planches…. On n’imagine pas de nos jours un monde sans plastique. Sans sac, toile, bâche plastique. Rien, de rien mais vraiment rien….Nous avions bien les sacs en toile de jute mais les paysans semblaient y tenir encore plus qu’à leur vache. Des histoires de patates et de topinambours. Pffff !
Aussi, en cette pénurie, la planche même pourrie devenait-elle une denrée précieuse. Combien de trous dans les haies, bouchés à la hâte par un bout de planche depuis des années, retrouvèrent-ils leur indépendance ? Combien de murs d’appentis et bassecours, de parc à gorets devinrent-ils « intermittents » ? Il y avait de quoi enrager : un fils de menuisier démuni en planches. Une fois cette pseudo-maison à peu près terminée, dans un simulacre de rendez vous de chantier, les filles étaient conviées. Pas besoin d’aller les chercher. Elles étaient là. À coup de vieux rideaux et de vieilles robes elles venaient terminer l’édifice. Non pas dans ses parties les plus techniques et audacieuses de piquets-piliers portants, de manche de pelle-poutre ou d’appui sur l’arbre mais, plutôt, versant aménagement intérieur. Elles s’appliquaient en vérité à obturer les grands vides laissés sur les cotés dévoilant pour qui viendrait à passer tout ce qui se déroulerait à l’intérieur.
Et c’était reparti pour la dinette.
L’espace entre la maison et la route souffrait d’une étroitesse qui nous renvoyait de l’autre coté dans le pré. Ronces pour les mûres, pruniers sauvages, espace pour le ballon, arbre pour la lecture. Bien caché dans le feuillage j’avais enfin la paix, maman ne me voyait pas. Sinon, elle avait le génie d’organiser mes « en te promenant » ou mes « t’es là à rien faire ». Elle en faisait de même avec mon père. Combien de fois l’ai-je vue interrompre un assemblage minutieux ou un placage à chaud pour lui tenir la bassine du linge à étendre… Une seule loi dans une journée : réduire au maximum les occasions de se retrouver dans son espace… Sinon elle vous occupait. Un risque collatéral demeurait pourtant. Ne vous voyant pas depuis longtemps elle était toute surprise de vous croiser inopinément au détour d’un de vos manques de vigilance :
« Oh tu m’as fait peur » et paf ! Une baffe, elle était rassurée.
Dans le pré une vingtaine de mètres opposaient une distance plus longue que ses bras entre elle et moi. La cabane en construction se heurtait à ses obstacles habituels le manque de planches et « tout ce bazar-on-n’est-pas-chez-les-romanichels-tu-vas-me-nettoyer-tout-ça !». Pourtant, là, en face dans l’atelier, depuis des années, de longues planches larges et légères nous narguaient, toujours au même endroit, dans le même coin, inutiles et gênantes.
« Dis papa je peux les prendre les planches ?»
La répétition de ma requête reçut une réponse construite par bribes sur des années.
— Non
—….
— Parce que
—…
— Elles sont à Vadon
— Mais euhh ?

C’était un menuisier, l’ancien locataire de l’atelier. Ces traits, tracés sur les planches, un plan unique d’un avion qu’il voulait construire.
Il a disparu un jour et on l’a retrouvé bien plus tard , dans les Pyrénées, bouffé par les ours !

— Mais nous ? Ici, on est chez nous, donc c’est à nous les planches puisqu’il est… par les Ours.
— On sait pas, il a peut-être de la famille…
Mais alors Papa quand t’es mort, les ours ils te gardent. ?

Pour les planches c’était non. C’était non.Ce fut non pendant des années. Je les revis un soir, bien plus tard, dans une flambée de la déroute familiale. Nous n’étions que locataires. Chez moi qui n’était pas chez nous…
Un cataclysme vint offrir l’occasion de tous les éclaircissements.

Dans un monde où les images étaient si rares, la mort trouva sa première représentation imaginaire : c’était un monde de glace, de montagne, et d’ours blancs. Impressionnant, étrange mais pas effrayant. Ne les ayant jamais connus, j’y rangeais mes grands-pères sans chagrin ni douleur. Les ours étaient si souvent à mes cotés. Banals au point qu’un jour je transgressai l’interdit en capturant les planches à Vadon ; fallait-il que la pulsion « cabanatoire » soit pressante !


Etait-ce des cris ou sa respiration essoufflée ? On ne savait. Du fond de la maison on l’entendait crier dehors. Il fallait courir et foncer chez elle jusqu’à sa cour, entrer, traverser la pièce étroite où les deux hommes mangeaient et empoigner la bakélite noire. « Allo ! » Alors il fallait être intelligent et activer sa mémoire, pas le temps de faire répéter à l’autre au bout du fil et pas les moyens de le rappeler .Et puis ça aurait dérangé.
« C’est pas bien de déranger le monde ».
C’était un cadeau des Dieux – des ours ? La dame du téléphone avait obtenu toute cette magie de poteaux et de fils, que l’on suivait en allant à l’école, en même temps que l’appareil parce qu’elle était veuve de guerre. Veuve de guerre ? C’est plus de trente ans après Verdun, en même temps que deux ou trois autres silhouettes noires de la commune qu’on lui avait installé.
« Pschhh Pschhhhh »
Si j’en avais connu alors, j’aurais adoré son bruit de locomotive pour franchir les quelques mètres entre sa maison et la nôtre. Neuf fois sur dix c’était un appel de ma grand-mère. La grand-mère de Paris, la grand-mère cadeaux, la grand-mère gâteaux. Quand elle nous arrivait, c’était câlins délices et fables. Le singe, la guenon et la noix et toute la kyrielle de La Fontaine et de Perrault. Elle me laissa ce cadeau de connaître des fables avant la maternelle. Le téléphone nous disait soit qu’elle venait, soit qu’elle envoyait des cadeaux. Un jour même, elle nous expédia à Mérignac recevoir d’énormes paquets qu’elle nous envoyait d’Angleterre.
« Mais c’est quoi l’Angleterre ? »
Des gâteaux, un vélo neuf pour moi, l’Angleterre ! Rien à voir avec mon autre grand-mère qui ne venait jamais, elle, sauf pour faire pleurer maman. Je ne comprenais pas pourquoi le téléphone n’était pas venu jusqu’à chez nous alors que mes deux grands pères étaient morts. Il fallut profiter d’un moment de patience de ma mère pour comprendre que LA guerre omniprésente dans les conversations quotidiennes du village, de la famille, puis de l’école avait été une chose étrange qui s’était déroulée en deux fois, la première et la seconde. Les deux hommes avaient choisi de mourir « avant la guerre » période assez précise que ma mère retrouvant sa verve habituelle m’enseigna par une gifle excédée. « Non ! Avant la guerre c’est avant la deuxième ! »

Ce jour là, comme d’habitude, je bâtissais une cabane dans le pré en face de l’autre côté de la route, mon autre terrain de jeu. Sur cette route, les autos étaient si rares qu’on pouvait y jouer sans être dérangé et quand il en arrivait une, nous avions largement le temps de nous pousser. Un seul problème, mon chien qui ne me quittait jamais, étant sourd et un peu miro… Un jour d’été, un jour de vadrouille à vélo, je n’étais pas là. Une charrette me le ramena, celle du voisin que le chien accompagnait les jours d’école. L’homme et le chien s’adoraient. Assez casanier par nature, l’animal aimait le suivre dans les vignes du coteau derrière, dans les prairies des bas du bord de la rivière et les forêts du plateau d’en face. Il n’avait de cesse qu’il lui passe son caprice le plus obstiné : porter un outil dans sa gueule. Le tombereau avançait au pas du vieux cheval et fier comme un cerf, la pioche ou la serpe dans la gueule comme un trophée, le chien escadronnait tout autour. Mille fois il lui fit le même tour pendable : il lui égarait son outil et le vieil homme piquait des colères noires. « Tu vas me le dire où tu l’as mis sacré vain dieu ? » Il avait bien essayé de lui refiler un quelconque piquet mais le chien n’en voulait pas et continuait ses agaceries jusqu’à ce qu’il ait eu gain de cause. La serpe réapparaissait souvent quand il rentrait dîner, sur le seuil de sa maison.
Ce jour là, affairé à ma cabane, sous la haute surveillance de mon chien, je l’avais entendue descendre…pfff Pschhh pppfff Pschhh pffff .
— « Monsieur Marin monsieur Marin ! C’est votre… On aurait dit qu’il l’attendait : il bondit et franchit les cinquante mètres sans toucher le sol…Votre maman ! »

Chouette c’est Mémé ! La construction ne m’accapare pas suffisamment pour m’empêcher de guetter le retour de Papa. L’impatience allonge ce temps trop lent pour moi. Le voilà qui revient. Bizarre, comment sait-il que je suis là ? A-t-il reconnu à travers les feuilles les fameuses planches interdites ? On dirait qu’il fait des grimaces avec ses drôles de gestes : un mélange de bras sur la tête comme pour se protéger des coups, de main sur la bouche ou sur les yeux. « C’est pas possible ….C’est pas possible »
Maman sur le seuil
— « Ma sœur est morte »
Tatie est morte ? Tatie la douce, la belle qui sent bon ? La maman de ma petite cousine qui vit à Paris avec Mémé ?
Et Papa qui se fâchait toujours avec Tatie. Il ne se fâcherait plus maintenant qu’elle était partie là-bas avec son père qu’elle avait à peine connu et Vadon, là haut, loin dans les montagnes. Morte à vingt six ans. C’est quoi vingt six ans ?
Pendant que la maison s’emplissait de gémissements incompréhensibles. Quelle sorte de douleur pouvaient-ils bien ressentir ? Mon frère désemparé sortit et me rejoignit. Ensemble nous remirent les planches de Vadon à leur place…
J’avais fâché les Ours. Ils allaient m’apprendre la mort.

Donatien Furtif

7 commentaires:

  1. Un réel plaisir de vous lire : c'est vivant, simple et profond à le fois.
    Thérèse

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  2. Euhhh pour les ceusses qui contesteraient. Roland était vraiment mon voisin. Une Légende attestée place sa tombe à Blaye...;

    Merci Thérèse

    D.F.

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  3. Je rejoins le fan club féminin : très beau texte. J'oserais cependant dire que la chute n'est pas à la hauteur de la chronique familiale qui la précède : personnages bien campés, situations, anecdotes et descriptions bien contées.
    Bravo
    Toche

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  4. Les femmes veulent des chutes; les hommes les en préservent.
    Salut Toche !

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  5. Damned ! Léon est encore à l'heure d'Eugene (Oregon)... Chez moi c'est 8h plus tard, un peu tardif Léon.

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  6. Ave, Furtif
    "On dirait qu'on ne serait jamais morts.."
    Caramba, encore raté, dit la faucheuse.
    Je te quitte avec cette phrase de l'ami Bashung:
    "Je me tue à te dire qu'on ne va mourir".

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Photo : Kiji, Russie par Toche

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